A la mort de son père, Solomana part pour la Côte d’ivoire où il avait décidé de faire fortune. En 1944 à Bouaké, pendant ses lectures, le jeune autodidacte aux centres d’intérêts variés découvre les articles d’un journaliste libanais qui dénonçait la pluralité des dialectes et le refus des noirs africains de les écrire.

Après une longue analyse des conclusions des travaux de recherche de ce journaliste et plusieurs tentatives infructueuses d’écriture de sa langue maternelle à l’aide des caractères arabes et latins, Solomana Kanté inventa le 14 avril 1949 à Binger-ville un alphabet qu’il baptisa "alphabet N’KO" en souvenir de l’école coranique de son père.

Il fut lui même auteur de plusieurs ouvrages dans le nouveau système d’écriture, plus d’une centaine, dont un livre de grammaire, un dictionnaire de 32000 mots, un traité de pharmacopée citant 300 plantes médicinales, un traité de médicine traditionnelle, une encyclopédie philosophique, un traité de science résumant douze disciplines (histoire, géographie,...)